Comment gérer l’enjeu du dernier km ? La Poste au secours des Villes pour penser la logistique urbaine
Infovrac
Vue intérieure du site © SophiaMag
C’est une nouvelle branche de diversification que La Poste est en train de lancer. Ancrée résolument dans les enjeux du dernier km, l’objectif de « Log’issimo » est de partir des besoins des entreprises sophipolitaines pour conceptualiser une offre de gestion de stock bien arrimée aux besoins exprimés.
Et si La Poste stockait vos marchandises ? C’est le pari osé d’une nouvelle diversification P.T.T.-ale qui s’attaque au nœud gordien de la logistique urbaine. « Log’issimo », c’est le nom de ce nouveau service, propose aux entreprises un service clé en main pour gérer leur stock de matériel, de sa réception au stockage via sa distribution, en fonction des besoins exprimés. Le but est louable. Tenter de diminuer les encombrements routiers. Quiconque s’aventure sur la D35 entre 17h et 18h du côté des Trois Moulins ne pourra qu’approuver.
Désormais en phase de commercialisation active, cette nouvelle activité a été présentée par Sandrine Anfrui, directrice du secteur Cagnes Horizon d’Azur PPDC dont dépend la plateforme antiboise, lors de l’inauguration de la plateforme le 6 février dernier, quelques mois après sa mise en service. Cette nouvelle activité logistique nécessitant des emplacements et des entrepôts qui soient dimensionnés pour, l’ouverture récente du site des Trois Moulins s’inscrit dans cette démarche car à La Poste, nonobstant la tension foncière du coin, on reste dans une logique à l’endroit où ce sont les entrepôts que l’on adapte à l’activité et pas l’inverse.
Dans la logique de la maîtrise du dernier km, l’espoir est de résister à la surenchère de flux des centres urbains et de la proche périphérie. Si ça prend, les effets concrets pourront se mesurer en termes de libération d’espace pour les entreprises, en termes d’économies de fonctionnement et en termes de flux routiers. La Poste n’est pas la seule entreprise à se positionner sur ce champ, mais en tant qu’entreprise autonome de droit public (66 % Caisse des Dépôts et 34 % État), l’institution a dans son ADN une recherche d’intérêt général.
La plateforme services-courrier-colis des Trois Moulins fait 850 m2 et les locaux ont été réhabilités dans un esprit RSE. Relamping LED. Prises électriques extérieures, La Poste s’orientant vers une électrification complète de sa flotte. L’activité historique de distribution de colis est toujours présente (2 000 colis/jour hors période de Noël), de plus en plus d’ailleurs avec l’explosion des commandes en ligne, et le site est pivot de distribution sur le périmètre Antibes Juan-les-Pins. Une autre activité concerne les collectes de plis et de colis qui sont récupérés directement des entreprises par contrat particulier pour leur éviter de se déplacer en bureau de poste.
Le site des Trois Moulins s’inscrit dans une implantation départementale plus large. D’Antibes à Isola, Sandrine Anfrui gère 13 sites de la même branche. Cela correspond au tiers des Alpes-Maritimes à couvrir en surface pour 400 agents dédiés. Le site des Trois Moulins en accueille 27.
Dans les cinq ans qui viennent, l’objectif est de développer cette activité du dernier km. L’approche est pragmatique et La Poste souhaite partir des besoins des entreprises locales. Parce que ce n’est que comme ça qu’une bonne organisation pourra découler. Down to Top. Et jamais l’inverse.
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