Polytech Nice Sophia
Bienvenue chez les Quadras !

Par La rédaction, 7 septembre 2024 à 11:51

La Relève

Quarante ans, ça se fête. Le 6 juin dernier, le professeur Alexandre Caminada, directeur de l’école, a rappelé les grandes étapes qui ont jalonné l’histoire de Polytech Nice Sophia. Acteur incontournable de l’écosystème de génie azuréen, plus de 300 étudiants sortent de l’école chaque année et les deux-tiers restent travailler dans le département.

Décembre 1981. Un projet ambitieux intitulé « Vers la création de filières technologiques dans les universités » est présenté au ministre de l’Éducation nationale. Il vise à intégrer des formations technologiques au sein des universités françaises, répondant ainsi à une demande croissante pour des ingénieurs formés aux nouvelles technologies.


Les premiers pas


Entre janvier et mai 1982, ce projet est présenté au recteur, à l'université de Nice, ainsi qu'aux collectivités locales et aux entreprises de la région. L'objectif est clair : obtenir un soutien large et solide pour transformer cette vision en réalité. En juin 1982, la Chambre de commerce et d'industrie publie le projet qui détaille les nouveaux enseignements en préparation.


Septembre 1982. L'INRIA (Institut national de Recherche en Informatique et en Automatique) apporte son appui et organise des réunions avec tous les partenaires concernés : l'université de Nice, l'École nationale supérieure des Mines de Paris (ENSMP), la Chambre de commerce et d'industrie, le rectorat et le ministère de l'Éducation nationale. Le 9 décembre de la même année, le ministère donne son aval, marquant une étape cruciale. Une période transitoire est cependant nécessaire durant laquelle une maîtrise de sciences et techniques (MST) et un diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) sont créés, préfigurant l'établissement de l'école d'ingénieurs.


Le Centre d'enseignement et de recherche en informatique, communications et systèmes (CERICS) ouvre officiellement en mars 1983, co-impulsé par la Chambre de commerce et d'industrie de Nice et des Alpes-Maritimes, de la CII -Honeywell-Bull et de l’Inria. Il a vocation à former des spécialistes du génie logiciel pour concevoir des systèmes d'exploitation d’ordinateurs de plus en plus sophistiqués et des compilateurs.


De l’ISI à l’ESSI et du MST au diplôme d’ingénieur


Septembre 1983. L'ISI (Informatique et sciences de l'Ingénieur) voit le jour avec l'ouverture d’un diplôme MST ISI sur le campus de l'université de Nice, au parc Valrose, et d’un DESS ISI à Sophia Antipolis, en partenariat avec l'Inria, l'ENSMP et en convention avec la CCI et le Conseil alors général des Alpes-Maritimes. C’est le début d'une aventure éducative unique visant à former des ingénieurs hautement qualifiés.


Septembre 1985. Le DESS est transféré physiquement de l'Inria vers le bâtiment du CERISI, qui abritait déjà le CERICS, consolidant ainsi les ressources et les infrastructures. La maîtrise de sciences et techniques se transforme en magistère. Deux ans plus tard, en septembre 1987, l'ESSI (École supérieure en Sciences informatiques) est habilitée à délivrer le titre d'ingénieur. Le DESS ISI continua à exister en parallèle de l'école d'ingénieurs. À cette époque, l'ENSMP se retire de l'ESSI, marquant la fin d'une phase et le début d'une nouvelle ère pour l'école.


En 2005, Polytech Nice Sophia naît du regroupement de plusieurs écoles d'ingénieurs : l'École supérieure en Sciences informatiques (ESSI), l'École supérieure d'Ingénieurs de Nice Sophia Antipolis (ESINSA) et le Magistère de Pharmacologie de l'université.


Quarante ans de formation et d'innovation


On forme donc des ingénieurs depuis quarante ans sur la campus de SophiaTech. L’école d’ingénieurs, membre du réseau Polytech, est intégrée à Université Côte d'Azur et est le fruit d'une collaboration étroite entre le milieu académique et le monde industriel. Avec l’appui des entreprises partenaires, Polytech Nice Sophia continue à innover et à relever les défis technologiques de demain en cultivant un esprit de collaboration et d'excellence. Acteur clé de l'écosystème de Sophia Antipolis, l’école est résolument prête à continuer d’écrire les prochains chapitres de la belle histoire des innovations.




Hommage à Jean Cea, le père fondateur


Initié à la recherche par Jacques-Louis Lions dont il a été le premier élève, Jean Céa s’est éteint le 9 janvier dernier après une brillante carrière. Nous avons repris ici des extraits de l’hommage publié par son ami, André Galligo, professeur émérite au laboratoire Jean Alexandre Dieudonné.


« On se souviendra de lui comme un mathématicien et un bâtisseur brillant de niveau international, académicien européen, créateur après le départ à la retraite de Jean Alexandre Dieudonné du laboratoire et du département de Mathématiques de Nice où il venait d’être recruté comme professeur en 1970.



Jean a raconté avec brio dans son magnifique livre biographique comment, issu d’une famille très pauvre d’immigrés espagnols de la campagne algérienne, il avait su se hisser jusqu’à l’ENS…

Dès le début il a ancré le développement des mathématiques appliquées à Nice en liaison avec le département d’informatique et avec l’Inria. Comme l’a rappelé Didier Auroux, il a eu l’idée géniale, la force, la persévérance et la capacité de bien s’entourer, pour créer des formations en ingénierie en sciences informatiques et mathématiques, à Sophia Antipolis, qui ont servi de fondations solides à l’ESSI, qui est devenue l’EPU, puis Polytech Nice Sophia…


Après sa retraite, il y a trente ans, Jean a continué à œuvrer infatigablement pour la communauté scientifique… Il se consacrait notamment à la vulgarisation scientifique et la pédagogie de l’enseignement des mathématiques… Il payait aussi de sa personne en allant lui-même enseigner régulièrement des cours de rattrapage de mathématiques aux élèves défavorisés du quartier de l’Ariane (un faubourg de Nice), et à motiver leurs parents pour qu’ils soutiennent l’ambition scolaire de leurs enfants. »

Parution magazine N°46 (septembre, octobre, novembre)

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