Du plateau de Roquevignon
à Bastide Rouge

Par La rédaction, 26 novembre 2024 à 02:27

Planète bleue

À l’origine, les Journées du Newspace dans les Alpes-Maritimes avec ACRI ST et le pôle SAFE aux manettes qui dès 2022 ont décliné localement les Assises nationales. Après le succès de l'édition 2023 qui a réuni 110 participants en Pays de Grasse sur le site du CERGA (Centre d’Études et de Recherches Grasse-ACRI), les Rencontres du Spatial en Région Sud reviennent pour une édition augmentée avec un périmètre élargi. Nouveau nom, nouveau lieu.

C’est cette année dans une autre communauté d’agglomération de l’Ouest des Alpes-Maritimes que le tissu régional spatial est mis à l’honneur. C’est au tour de Cannes Lérins d’accueillir les Rencontres du Spatial en Région Sud avec un focus qui n’est plus resserré au Newspace, en cohérence avec son territoire et la présence du géant Thales Alenia Space à quelques centaines de mètres.


Organisé par le Pôle SAFE en partenariat avec la Communauté d’Agglomération de Cannes Lérins, le CNES, le Commandement de l’Espace, la Région Sud ainsi que la société ACRI ST, à l’initiative des premières éditions, et Bertin Technologies, cet événement réunit les acteurs clés du secteur spatial autour de conférences, de démonstrations de technologies, de concours d'innovation et de sessions de pitchs mettant en relation entrepreneurs et investisseurs.


Parmi les interventions, le colonel Philippe Moulier du Commandement de l’Espace a présenté la culture du faire autrement face aux ruptures stratégiques et technologiques. Damien Dumestier de Thales Alenia Space et Elvis Gjatta d’Orange ont livré au public les premières conclusions du projet européen ASCEND qui prévoit d’installer des data centers en orbite. Un point incontournable a également été fait sur l’IA autour d’une réflexion sur le développement des solutions durables et souveraines dans l’espace.


En conférence de clôture, Patrick Michel, directeur de recherche CNRS au laboratoire Lagrange et à l’Observatoire de la Côte d’Azur, a résolument ancré son propos sur le Newspace, et spécifiquement sur ses apports en termes d’exploration d’astéroïdes et de défense planétaire. En termes d’enjeu, rien de moins que de travailler à dévier un astéroïde menaçant de détruire la Terre… Et ce n’est malheureusement pas de la science-fiction. Le risque d’impact entre la Terre et un objet géocroiseur de type astéroïde ou comète est de plus en plus pris en considération. Il y a deux ans, la NASA a testé une méthode de déviation d'un objet géocroiseur par impact de sonde et a réussi à dévier l’astéroïde Dimorphos de sa trajectoire dans la nuit du 26 au 27 septembre 2022 (mission américaine Dart pour Double Asteroid Redirection Test). Il y a quelques semaines, l’Agence spatiale européenne a lancé une mission de suivi pour évaluer les dégâts infligés à l’astre (mission Hera) avec Patrick Michel en directeur scientifique. Don’t look up. Ou plutôt si. Pour éviter le déni cosmique.

Parution magazine N°47 (décembre, janvier, février)

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