Prix Pierre Laffitte 2024
3 lauréates de haut vol
La Relève
La lauréate, Léa Cailly, entourée des members du jury et de Elie Hachem à droite, à l'initiative du prix © Mines Paris PSL
Comme chaque année en automne, l’école des Mines est le théâtre d’un événement particulier qui met à l’honneur les travaux de dix doctorants engagés dans une recherche à fort impact social. Retour sur cette 8e édition rendue possible par son hôte, la Fondation Sophia Antipolis et les écoles doctorales SFA, STIC et SVS d’Université Côte d’Azur.
Le 18 octobre dernier, un jury de chercheurs choisi parmi plusieurs laboratoires scientifiques azuréens a récompensé trois travaux de recherche doctorale en cours parmi dix thèses d’excellence menées par des doctorants azuréens de deuxième année. C’est à l’initiative du professeur Elie Hachem, directeur du CEMEF (Centre de mise en forme des matériaux de Mines Paris associé au CNRS) Mines que chaque année depuis 2016, dix doctorants sont sélectionnés pour présenter publiquement l’état d’avancée de leurs travaux.
Trois lauréates ont tiré leur épingle du jeu cette année. Léa Cailly Brandstäter (Mines Paris-PSL - CEMEF) s’est vu décerner le premier prix pour ses travaux explorant les caractéristiques adhésives des moules et le potentiel d’application avec les pratiques chirurgicales (Unlocking the Secrets of Mussel-Inspired Bioadhesives for Tomorrow’s Surgery). Le deuxième prix a été décerné à Matilde Siviero (Université Côte d’Azur – CNRS – CRHEA) pour son travail pionnier autour de l’imagerie fine du proton ouvrant la voie à une meilleure calibration des faisceaux de radiation dans les traitements des cancers (MATRIX : an all-in-one Gallium Nitride imager and detector for proton therapy). Le troisième prix enfin a été décerné à Dalia Hareb (Université Côte d’Azur - I3S – LEAT) pour ses travaux sur les économies d’énergie en informatique (Neuromorphic vision combining events and frames).
Parme les autres jeunes scientifiques à suivre, Marine Courtois, doctorante à l’Institut Sophia Agrobiotech. Son sujet de thèse est audacieux. Elle cherche en effet à modéliser la technique de l’insecte stérile dans un contexte agricole par l’examen des facteurs biologiques et techniques qui sont susceptibles d’atténuer son efficacité. L’enjeu est de taille. Aux quatre coins du globe, les agriculteurs mènent un combat contre les insectes et autres ravageurs qui endommagent leurs cultures causant des pertes économiques considérables. Une des approches les plus couramment utilisées pour combattre ces ravageurs des cultures et limiter les pertes associées est la lutte chimique. Cependant, de nombreux insectes deviennent résistants aux pesticides et les gens sont de plus en plus conscients de leurs effets négatifs sur la santé publique, les organismes non ciblés et l’environnement. La recherche de méthodes alternatives devient dès lors une priorité pour répondre à ces défis. C’est tout l’objet de l’introduction récente de la technique de l’insecte stérile en France qui est une méthode de contrôle des insectes ravageurs qui se concentre sur la limitation de leurs capacités reproductives. L’approche consiste à élever en masse des individus de l’espère ciblée, à les ˮsexerˮ lorsque cela est possible, à les stériliser par rayonnement X ou gamma, puis à les lâcher massivement dans l’environnement à intervalles réguliers. Ces lâchers d’individus stériles permettent de diluer les populations sauvages et d’augmenter les accouplements stériles entre les femelles sauvages et les mâles stériles. Cela contribue à faire diminuer les densités de population. Cette technique de biocontrôle a l’avantage d’être spécifique à l’insecte ciblé.
Les candidats au prix 2024
Léa Cailly-Brandstäter
Mines Paris-PSL – CEMEF
Unlocking the Secrets of Mussel-Inspired Bioadhesives for Tomorrow’s Surgery
Marine Courtois
Institut Sophia Agrobiotech
Modélisation de la technique de l’insecte stérile dans un contexte agricole
Eleni Effraimopoulou
Mines Paris – PSL - PERSEE – CEMEF
Energy saving by employing superinsulating bio-aerogels
Sara Frusone
Université Côte d’Azur - I3S - CNRS
AI-powered personalized smart arrhythmia treatment
Thibault Goessel
Mines Paris – PSL - PERSEE – CSTB
Vers une nouvelle génération d’outil d’aide à la décision permettant d’accélérer la transition énergétique du secteur du bâtiment
Pauline Hahn
Mines Paris – PSL -CEMEF
Évolutions métallurgiques d’alliages de zirconium utilisés dans le secteur nucléaire
Dalia Hareb
Université Côte d’Azur - I3S – LEAT
Neuromorphic vision combining events and frames
Léa Luciani
CHU de Nice – école doctorale SVS
De la motricité fine à la motricité oro-faciale : nos gestes, des alliés dans la rééducation orthophonique
Théodore Michel
Mines Paris – PSL - CEMEF
Solar power plants and wind risks
Gonzague Radureau
Université Côte d’Azur – Observatoire de la Côte d’Azur – CNRS – Laboratoire Lagrange
Amélioration des simulations d’hydrodynamique radiative grâce à l’IA
Célia Scribe
IPMC
Development of therapy targeting the FBF pathway for the treatment of fibrosing interstitial lung diseases
Matilde Siviero
Université Côte d’Azur – CNRS – CRHEA
MATRIX : an all-in-one Gallium Nitride imager and detector for proton therapy
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